Gentillesse et empathie

Contexte

Dans le cadre d’une recherche de renseignements concertée avec d’autres enseignants, une enseignante note ce qu’elle observe sur « M » au cours de plusieurs mois. Les observations portaient sur la gentillesse et l’empathie.

Illustration

Récit d’apprentissage

Novembre

J’aime observer M qui fait tout pour aider les autres. Elle partage, elle se préoccupe des autres et fait de beaux compliments à ses enseignants et à ses pairs.

5 décembre

M et deux de ses pairs construisent un divan avec des blocs gaufrés. Une autre amie s’approche et se vexe parce que M lui dit qu’elle ne peut pas jouer. Lorsqu’elle s’aperçoit que la fillette pleure, M agrandit le « divan » pour faire une place à l’amie vexée. Elle lui dit : « Il y a toujours de la place pour une autre amie. »

16 janvier

M et un groupe de pairs jouent avec les blocs gaufrés. Les enfants se disputent souvent à propos de ces blocs parce qu’il n’y en a pas pour tout le monde et ils sont populaires. Après quelques minutes d’argumentation, de pleurs, de cris et de chamailleries, M a trouvé une solution : « J’ai une idée! dit-elle. On peut construire un sentier pour tout le monde! Tout le monde peut le faire! Tout le monde marche dans la même direction. »

7 février

Une enfant éprouvait de la difficulté à suivre les directives et à faire la transition pour aller dehors.

• M : Sors avec moi et je te donnerai ma friandise.
• Enseignant : M, tu n’es pas obligée de donner ta friandise. Ta maman l’a envoyée pour toi.
• M : Elle en a plus besoin que moi. Elle est triste. Ça va la rendre joyeuse.

21 février

M fait un dessin pour l’enseignante presque tous les jours. En montrant le dessin ci-dessous, elle dit :

• Tu as des nuages en cœur.
• Tu me rends heureuse.
• Nous sourions toutes les deux. Je te rends heureuse aussi.

4 mars

joue avec deux filles. C, qui est très timide, s’approche et observe les filles en train de jouer. M réalise qu’elle souhaite se joindre à elles.

• M : Tu peux jouer avec nous.
• N : Non, tu ne peux pas.
• M : Ce n’est pas gentil. Oui, elle peut jouer. Elle ne joue jamais avec personne.
• N : Non!
• M : Moi, je joue avec elle. Je l’aime bien. Tiens C, tu peux tenir ma licorne spéciale. Est-ce que ça va?
• C (C fait signe que oui de la tête) Oui.
• N : Tu ne peux pas jouer avec mes jouets.
• M : Nous devrions jouer ensemble.

C quitte le coin des blocs. M la suit et demande à C de jouer avec elle dans le coin costumes et cuisine. « Prenons soin de ma licorne. » Les deux filles jouent ensemble pendant 20 minutes. M invite un autre enfant à se joindre à elles

8 avril

Durant la période de jeu libre, B prend un lapin des mains de N.

M observe et offre son jouet à la fille en pleurs : « Ne sois pas triste. Tu peux prendre le mien. »

• N : N répond : « Non! », puis lance son jouet et dit : « Je n’aime pas B! »
• M : Veux-tu que je te maquille et peigne tes cheveux? Ça va t’aider à te sentir mieux.
• K : Oui, d’accord. Comment feras-tu?
• M : On peut s’amuser en se maquillant et en jouant avec les œufs.
• K : Nous sommes amies!

18 avril

M et deux garçons fouillent dans leurs affaires à l’intérieur de leur casier.

• M : Tout le monde est différent quand on fait rire de soi.
• A : Je ne pleure pas lorsqu’on rit de moi.
• M : Je suis triste lorsqu’on rit de moi parce que je me suis fait mal au doigt, ce n’est pas gentil.
• A : Je ne riais pas de toi.
• M : Ne fais pas de blague. Tu mens. Mentir n’est pas bien.
• A : Je ne fais pas de blague et je ne mens pas.
• M : Je ne suis pas fâchée. C’est juste que ça me rend triste lorsque tu ris de moi.
• A : Excuse-moi, M!
• M : D’accord. Tu es mon ami.