Illustration Elements
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Contexte
La voix de l’enseignant
Après avoir d’abord demandé à mes élèves de faire une entrevue en personne avec un aîné de la collectivité, j’ai réalisé que j’avais besoin de faire quelques adaptations pour faire en sorte que chaque élève puisse réussir. J’ai décidé d’élargir le projet pour y inclure les « adultes d’âge mûr de la collectivité », car il était difficile d’associer un aîné aux 28 élèves de la classe.
Plusieurs élèves m’ont aussi demandé s’ils pouvaient interviewer leurs grands-parents ou arrière-grands-parents (souvent à l’étranger) par téléphone ou par vidéoconférence, et je me suis tout de suite dit que je ne pourrais jamais dire non. Il faut répondre aux besoins de nos élèves, surtout lorsqu’ils sont enthousiastes. S’ils étaient à un moment de leur vie où ils cherchaient à établir des liens plus solides avec les aînés de leur propre famille, je voulais les encourager.
Les principes d’apprentissage des peuples autochtones ont été intuitivement intégrés dans cette leçon. Par exemple :
- L’apprentissage est holistique, réflexif, réfléchi, expérientiel, et relationnel (il vise un sentiment de connexion, des relations réciproques et un sentiment d’appartenance.)
- L’apprentissage reconnaît les rôles et les responsabilités générationnels.
- L’apprentissage est enchâssé dans la mémoire, le passé et les récits.
La rétroaction des élèves sur ce projet a été très positive, et ils ont noté que les entrevues étaient très spéciales et précieuses à leurs yeux. Il y a eu un fort sentiment de conscience de soi, et les réflexions après l’entrevue se sont avérées être une partie intégrante et inestimable du processus.
Note : Les questions d’entrevue fonctionnent mieux lorsqu’elles sont formulées par les élèves, avec les conseils de l’enseignant. Une source supplémentaire de questions d’entrevue :
https://legacyproject.org/guides/lifeintquestions.pdf
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Réflexion de l’élève
Lorsque ce projet a été présenté pour la première fois, je ne savais pas encore qui j’allais interviewer. J’étais inquiet, car je n’ai pas de famille biologique au Canada. J’utilise le terme famille biologique parce qu’en créant cette vidéo, ma compréhension du mot famille a changé.
Pendant onze ans, ma famille a vécu dans la maison voisine de celle de Sandra. Durant ma jeunesse, mes interactions avec Sandra et son défunt mari, James, me semblaient familières et faisaient partie de la vie de tous les jours. À mon retour de l’école, James tondait la pelouse devant chez lui et chez nous, et Sandra était dehors en train d’appeler leur chat. Elle était toujours si gentille et curieuse de savoir où j’en étais dans la vie et comment ça allait à l’école.
Quand je lui ai demandé de l’interviewer pour ce projet, elle avait très hâte de m’inviter chez elle et de m’offrir le récit de sa vie. L’entrevue avec Sandra a donné lieu à une conversation étonnante au cours de laquelle j’ai beaucoup appris sur quelqu’un qui traversait une étape complètement différente de sa vie et qui avait grandi à une époque que je ne connaissais pas, tant au niveau culturel que social. Et pourtant, quand Sandra m’a parlé de ses réflexions quand elle était jeune, j’ai reconnu des réflexions similaires aux miennes. J’ai commencé à comprendre qu’il peut exister des inquiétudes communes entre des personnes de générations différentes.
Sandra exprime dans la vidéo qu’elle ne connaît toujours pas son but dans la vie, un sentiment que je connais moi-même. En interviewant Sandra et en trouvant la compréhension et la compassion en moi, j’ai reconnu les valeurs de la responsabilité sociale et des relations diversifiées. Je me souviens très bien qu’un après-midi, en rentrant de l’école, j’ai été alarmé par le bruit des pleurs de ma mère. J’ai marché jusqu’à la porte pour trouver Sandra en train de pleurer dans ses bras. Je me souviens d’avoir toujours été en colère à propos du décès de James. Comment une chose si terrible avait-elle pu arriver à deux si bonnes personnes? Entendre Sandra exprimer l’intensité avec laquelle elle a vécu la perte d’un être cher m’a permis d’adopter une perspective différente de la vie.
Dans les questions que j’ai posées, j’ai notamment demandé à Sandra quels seraient ses conseils à elle-même si elle débutait dans la vie. J’ai beaucoup aimé sa réponse, soit qu’elle se rassurerait en se disant qu’elle est plus forte et meilleure qu’elle le pense. Ça m’a fait penser à moi, comme si le cheminement et l’expérience de Sandra m’étaient familiers et s’apparentaient à mes propres conflits identitaires. Ce projet m’a permis de constater que toutes ces années d’interactions spontanées et de conversations quotidiennes avec Sandra ont été à l’origine de cette impression de proximité familiale que j’ai aujourd’hui. Ça me fait chaud au cœur quand je pense à la façon dont les gens de générations et de cultures différentes peuvent se faire sentir les uns les autres comme en famille ou chez soi.
Il y a un certain nombre de compétences essentielles dans lesquelles j’ai l’impression d’avoir progressé à la suite de ce projet. Par exemple, la conscience de soi et la responsabilité personnelle, ainsi que l’impact de la responsabilité sociale (établir des relations et valoriser la diversité). Une autre compétence que j’ai apprise dans le cadre de ce projet est l’établissement et le maintien de relations avec des personnes différentes, y compris des personnes de générations différentes.
Vidéo de l’activité
J’ai conscience de ma valeur et défends mes droits. . J’assume mes choix, mes actes et mes réalisations.
J’ai de bonnes idées à partager. Je suis prêt à explorer des questions controversées; je peux imaginer des changements personnels et des changements à apporter dans le monde, et je peux y travailler. . J’établis des priorités, mets en œuvre, surveille et modifie mon plan et en évalue les résultats. Je prends en charge mon apprentissage et demande l’aide dont j’ai besoin. J’emploie des stratégies pour atteindre un mode de vie sain et équilibré, surmonter les épreuves émotionnelles et trouver le calme dans les moments stressants. Je sais comment trouver le soutien social dont j’ai besoin.
Je sais reconnaître mes forces et mes limites, trouver de la motivation intérieure et saisir les occasions de croissance personnelle. Je m’oblige à prendre des décisions éthiques.
J’ai conscience de mon cheminement et analyse mes expériences pour améliorer mon bien-être et gérer les difficultés. Je défends mes intérêts dans les situations stressantes. De ma propre initiative, je m’informe sur des questions controversées et adopte une position éthique. J’assume mes objectifs, mon apprentissage et mes comportements. J’agis sur ce qui est le mieux au fil du temps, en ce qui concerne mes objectifs et mes aspirations. J’ai conscience des conséquences de mes choix et consulte ceux que mes décisions pourraient toucher. Je sais reconnaître mon potentiel de meneur dans mon milieu. Je maintiens un mode de vie sain et équilibré.
Je milite et agis pour la collectivité et mon environnement naturel. Je compte changer le cours des choses.
J’ai conscience de ce que les autres peuvent éprouver et je fais le nécessaire pour qu’ils se sentent inclus. J’entretiens des relations avec des gens d’autres générations. Je veille à apporter des changements positifs dans la collectivité et dans mon environnement naturel. Je suis capable de mieux définir un problème ou une question, de proposer de nombreuses stratégies, de soupeser les conséquences, de faire des compromis pour répondre aux besoins des autres et d’évaluer les mesures à prendre. Je valorise les différences; je sais que chacun possède des talents uniques. Je fais preuve de respect et d’ouverture d’esprit dans mes propos et mon comportement, y compris sur les réseaux sociaux. Je peux défendre les intérêts des autres.
Je peux mettre en mouvement des changements positifs et durables pour les autres et l’environnement.
Je tisse et entretiens de bonnes relations avec diverses personnes, dont des gens d’autres générations. Je fais preuve d’empathie envers les autres et j’adapte mon comportement en fonction de leurs besoins. Je préconise le changement positif et durable dans la collectivité et dans mon environnement naturel et j’agis en ce sens. Je suis capable d’analyser des questions sociales et environnementales complexes en considérant plusieurs points de vue et j’ai conscience de ma situation privilégiée. Je fais la promotion de la diversité et me porte à la défense des droits de la personne, et et je sais reconnaître les bienfaits de la diversité au sein de la collectivité.
J’évalue et utilise des données soigneusement choisies pour les interpréter, trouver d’autres solutions, points de vue et conséquences, et porter un jugement. Je suis capable d’évaluer mes réflexions et de les moduler.
Je pose des questions et propose des jugements, des conclusions et des interprétations fondés sur des données rassemblées par moi-même ou par d’autres. Je suis flexible et ouvert d’esprit; je suis capable ed’expliquer plus d’un point de vue et d’en examiner les conséquences Je rassemble, sélectionne, évalue et synthétise de l’information. J’examine d’autres approches et fais des choix stratégiques. Je prends des risques et j’ai conscience que je ne réussirai peut-être pas immédiatement. J’évalue mes réflexions cherche à connaître l’opinion des autres, réévalue mon travail et apporte les modulations nécessaires. Je représente ce que j’ai appris et mes objectifs, et fais le rapprochement avec mes expériences antérieures. J’accepte les commentaires constructifs et je m’en sers pour avancer.